mardi 30 octobre 2012

Love me tender

("Give me love. Give me all that you got")

(Vous m'aimez fort, hein, quand je vous envoie de la musique de qualité comme ça ? Je sais).


Bon. Tout va mal.
- J'ai froid et BB est en Equateur. (Haïssons-la en coeur, voulez-vous). (Eh ouais, meuf, t'es déjà en Equateur pendant que nous on se pèle le cul, tu voudrais pas en plus qu'on t'aime ?)
- J'ai découvert "A nos amours" de Damien Saez et ça m'a plombé le moral. (Je ne vous la mets pas en lien, je ne voudrais pas être à l'origine d'un suicide collectif).
- Hier soir, je devais voir Virgile, mais au dernier moment le chien a mangé ses devoirs.
- Je suis fatiguée. (Ce matin, j'ai essayé d'ouvrir ma boîte aux lettres avec mon passe Navigo). 
- Ensuite, je suis allée faire cours mal réveillée à l'école de commerce où je bosse et mon cours était commencé depuis dix minutes quand je me suis rendue compte que le débardeur que je devais normalement porter sous mon t-shirt noir transparent était en fait roulé en boule autour de ma taille, et que donc, j'étais 1) débraillée 2) à poil. (Personne n'avait osé me le dire). (Un grand moment de solitude). (Crédibilité bonjour). (C'est un peu comme le jour où ma tante, prof de philo de son métier, s'est rendu compte en plein cours que ses élèves avaient les yeux mystérieusement rivés sur ses pieds : elle a suivi leur regard, et là, horreur, elle a découvert que sa petite culotte de la veille était restée dans son pantalon et venait de glisser le long de sa jambe avant de s'échouer sur sa chaussure... Après une longue seconde d'hésitation - une éternité - elle s'est penchée, l'a ramassée, et a énergiquement essuyé le tableau avec).
- And last but not least : Disney rachète LucasFilms. La fin est proche. (Je suis ton père, Mickey) (Que la force soit avec toi, Dingo). (Enfin je dis ça mais en fait je m'en fous, hein).

 
- Vous m'aimez parce que je suis un vaurien et qu'il n'y a jamais eu de vaurien dans votre vie.
- J'aime les hommes gentils.
- Je suis un gentil vaurien...

Bref, les vacances commencent mal.
(Arf. Oui. Y en a qui sont pas en vacances. Hmm. Mais vous m'aimez quand-même, dites ?).

Mes yeux vont bien, cela dit, et après avoir passé une semaine dans mon lit shootée à la codéine avec des yeux de petit lapin albinos ("Bah, c'est pas grave, c'est bientôt Halloween", m'a dit mon principal), je suis désormais sur pied et jolie comme un coeur. (Mes élèves ont adoré le récit gore de mon opération, ils ont poussé des petits cris et surenchéri avec des histoires à eux ("Moi mon frère il bricolait et il s'est mis le tournevis dans l'oeil !" Hein ???! Mais il est branque !), bref on s'est bien amusés. Et puis avoir le blanc des yeux rouges, sachez-le, ça force le respect. Quand tu fais les gros yeux, tout de suite, ça marche beaucoup mieux.

Du coup, j'ai décidé de me faire un petit fix d'amour virtuel (et un petit égo trip) pour égayer ce début de vacances pluvieux : aujourd'hui, c'est pas moi qui parle, c'est vous qui me dites bonjour. Non parce que je suis lue par de plus en plus de gens (et pas seulement des gens qui tapent "midinette délurée blog sexe" sur Google), et je me demande vraiment combien vous êtes, et qui vous êtes. (A moins que ça ne soit toi, Jo, qui relise l'intégralité de mon blog plusieurs fois par jour, depuis la France, la Belgique, la Suisse, l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis et l'Algérie, avec Internet Explorer, Chrome, Firefox et j'en passe, pour brouiller les pistes (petit malin)).
Alors aujourd'hui, moi je dis rien, mais si vous lisez ce message, je vous invite à choisir un pseudo et à me dire bonjour. Ca serait cool. Juste bonjour, hein, je ne demande pas plus. Quoique si vous voulez me déclarer votre amour éternel, je veux bien aussi, ça ne mange pas de pain. 

C'est à vous. Aimez-moi tendre, aimez-moi vrai, tout ça.




Sinon, pour se remonter le moral, on peut aussi insulter les pingouins.
(C'est toujours rigolo, d'insulter les pingouins).

mardi 23 octobre 2012

Une femme est une femme

(Toutes les femmes au poteau)



Ces derniers jours, trois personnes sont tombées sur mon blog en cherchant sur Google une image d'Anna Karina dans Une Femme est une Femme
En effet, vous apprendrez que mon image de profil est une image d'Anna Karina dans Une Femme est une Femme, donc. Eh ouais. Ich bin eine midinette. Une femme est une femme. Tout ça. 
(Ca frime grave, ici bas).
Vous apprendrez aussi qu'Une Femme est une Femme est un de mes films préférés. (Non, je n'aime pas QUE L'Histoire sans Fin et Retour vers le Futur. Même si j'insiste : ce sont des chefs d'oeuvre !). 
Pour tout dire, je l'ai acheté en DVD et je ne l'ai pas re-regardé depuis longtemps, je me souviens à peine de l'histoire (une sorte de Jules et Jim avec Anna Karina, Jean-Claude Brialy et Jean Paul Belmondo jeunes), mais je me souviens que ça avait été une révélation, que j'avais trouvé ça absolument fantastique.
Pour ceux qui ne l'ont pas vu, je vous livre le mot de la fin, grand moment de cinéma (même si j'avoue que le jeu de mot marche moins bien à l'écrit) :
- Jean-Claude Brialy : Tu es infâme !
- Anna Karina : Je ne suis pas infâme. Je suis une femme. 


Sardine ? Momie péruvienne ? Putain c'est violent, ça balance grave !


Bref, vous l'aurez compris, dans les films de Godard, les femmes sont des emmerdeuses. (Ce qui n'est pas complètement faux). Et les couples ont du mal à communiquer.

A ce propos - j'y venais -  je me suis engueulé avec un pote l'autre jour à propos du Mépris.
Je disais que j'avais trouvé ça très pénible à regarder, parce que j'avais eu envie de claquer Bardot pendant tout le film (103 minutes). Pendant plus d'une heure, j'ai eu envie de hurler devant mon écran : "Mais PARLE, connasse !!".

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, je résume (ma version de l'histoire, du moins) : 
Bardot et Michel Piccoli sont en couple. Ils n'ont plus d'argent, elle s'ennuie, c'est une emmerdeuse, elle boude. Pour lui faire plaisir, son mec accepte de tourner un film qu'il n'a en fait pas vraiment envie de tourner, mais ça leur fera de l'argent. Il le fait pour elle.
Un jour, donc, ils rencontrent le réalisateur, qui est un peu un homme à femmes. Piccoli laisse Bardot monter dans la voiture de sport avec le réalisateur et leur dit qu'il les rejoint dans la propriété de ce dernier en taxi. Elle proteste : elle veut y aller avec lui. Il insiste pour qu'elle monte dans la voiture, elle sera mieux, c'est à lui de s'emmerder à prendre un taxi, normal, il est galant. Sauf qu'il met un temps fou à les rejoindre (il galère), et que quand il arrive, Bardot fait la gueule. 
Pourquoi fait-elle la gueule ? Parce qu'elle ne l'a plus rien que pour elle et qu'elle pense qu'il l'abandonne pour son film, d'une part, cette sale petite capricieuse, et surtout parce qu'elle croit - cette gourde - qu'il a fait exprès de la laisser seule avec le réalisateur et qu'il essaye plus ou moins de la "prostituer" pour faire avancer sa carrière (!). Du coup, elle lui fait la gueule pendant tout le film. (Tout. Le. Film.) Elle boude, elle l'ignore, elle le repousse, elle est méchante, il la supplie de s'expliquer, mais elle refuse. Pour seule explication, elle lui répète, toujours et encore, qu'elle le "méprise". Quand il finit par comprendre et par la confronter pour lui dire qu'elle est ridicule de s'imaginer des inepties pareilles, elle l'envoie bouler. 
A la fin, elle finit par se taper le réalisateur pour le punir
Bref, c'est une malade mentale doublée d'une sacrée chieuse. 
J'ai eu envie de lui taper la tête contre les murs pendant tout le film. 
D'ailleurs à la fin elle crève (oups pardon), et c'est bien fait. Ca soulage. (Oui, elle m'a énervée).


Apparemment, j'aurais une lecture du film "très masculine". 
Je l'interprèterais "comme un mec" sous prétexte que je ne prends pas le parti de la fille. Argument grotesque, pour commencer. Mais passons. 
Les mecs avec qui j'en ai parlé n'avaient en effet pas l'air d'avoir trouvé Bardot si pénible. Ce qui m'a sciée. (Peut-être une grande tolérance qu'ils ont acquise avec le temps, à force d'être confrontée à ses semblables ? Quoique franchement, des nanas chiantes à ce point, on en rencontre pas tous les jours, quand-même).

Astro n'avait pas tellement relevé que c'était une chieuse, mais surtout que ce film était criant de vérité vu qu'il démontrait comment un couple pouvait se déliter à cause d'une simple méprise, donc. Parce que Le Mépris, c'est avant tout l'histoire d'une méprise. Certes. En effet. Mais bon, je reprends mon argument : "Mais PARLE, connasse !". (Les femmes sont en effet connues pour faire la gueule indéfiniment tout en prétendant qu'elles ne la font pas, ce qui, avouez, est pour le moins agaçant).

Le copain avec qui j'en ai parlé l'autre jour m'a dit que je n'avais rien compris au film. D'après lui, tout ça n'a rien à voir avec le réalisateur et Bardot ne s'imagine rien du tout. La tragédie, c'est qu'elle ne l'aime plus, qu'elle ne l'admire plus, qu'elle en souffre, qu'il en souffre, qu'ils ne savent pas comment s'en sortir, qu'elle ne sait pas comment le quitter, et le film serait donc l'histoire tragique de la mort de l'amour, qui arrive comme ça un jour sans crier gare et contre laquelle on ne peut rien, et d'une rupture douloureuse. Mouais.
Lui, qui avait lu le livre (je l'ai lu aussi mais j'étais au collège, je ne me souviens plus), était catégorique : c'est ça l'histoire.
Je n'ai pas encore revu le film, ni relu le livre d'ailleurs, mais je n'étais pas d'accord avec lui du tout, et la conversation est devenue limite houleuse. On restait tous les deux sur nos positions, on n'en démordait pas. (Illustration parfaite de l'incompréhension notoire entre les hommes et les femmes ?). (Illustration parfaite qu'on est capable de s'engueuler pour des conneries, surtout). (Illustration aussi du fait qu'un homme et une femme peuvent s'engueuler à propos d'un truc pour régler d'autres conflits sous-jacents, parce qu'il m'a limite agressée, et que je ne pense pas que c'était à cause de mon interprétation "erronée" du Mépris).

Du coup, je me demandais si vous l'aviez vu, et quelle était votre interprétation à vous. (Et là, si personne ne répond, j'ai l'air d'une conne).
Les hommes et les femmes ont-ils une réaction différente à ce film ? Ca ne m'était jamais venu à l'idée mais là du coup ça m'intrigue.
Après tout, chacun interprète un film à l'aune de sa propre histoire personnelle, ça peut être intéressant. Il n'y a d'ailleurs pas d'interprétation imposée, même si Godard en avait une bien à lui. On m'a suffisamment répété à la fac que le sens d'un roman n'appartenait pas à son auteur mais à ses lecteurs. Ce qui m'a toujours un peu gonflée d'ailleurs. Cela dit, le jour où j'ai lu l'explication que Flannery O'Connor donnait de ses nouvelles - que j'adorais - et que je me suis rendue compte que c'était une malade mentale qui avait tout écrit au premier degré, ça m'a fait un choc.
Bref. 
C'est donc quoi, à vous, votre explication du Mépris

(Et de Mulholland Drive, pendant qu'on y est ? Non parce que je me souviens très bien qu'après l'avoir vu pour la première fois, j'avais une grande théorie sur le sens du film et le fin mot de l'histoire, que j'ai oublié entre temps, et croyez-moi, quand je l'ai revu, je me suis demandé comment j'avais bien pu m'imaginer un jour avoir compris quelque chose à ce truc...).

Ah oui, et puis je vous livre aussi cette belle chanson de lover, que j'aurais dû publier dans Mars, Vénus et ta soeur, en fait, mais il n'est jamais trop tard :

Pardon. Moi ça me fait rire. Je n'ai pas un humour très subtil.

lundi 15 octobre 2012

Cendrillon n'a pas de culotte

(Je crains que ça n'attire pas autant de lecteurs qu'avec Scarlett Johansson). 


L'autre soir, j'étais à une soirée déguisée Walt Disney. (Oui, parce qu'on est de grands fans de soirées déguisées. Et de Walt Disney) (D'ailleurs, je vous prends au Trivial Pursuit Walt Disney quand vous voulez !) (On ne devient pas ce que je suis par hasard). 
Enfin ça, c'était avant la dernière soirée déguisée en date, j'ai nommée la soirée Festival, blindée de rock stars, de jeunes festivaliers et de vendeurs de kebab, où on a eu droit à un concert plus vrai que nature des Guns and Roses, et où j'ai eu l'immense honneur de pousser la chansonnette avec Neil Young et de rencontrer Steven Tyler (un rêve d'enfant) (sauf que j'ai eu un choc : Steven Tyler est une femme) ainsi que les Beastie Boys, qui n'étaient cela dit pas au top de leur forme rapport à la mort récente de Yauch. Bref. Je vous en livre une photo parce qu'on voit pas leurs têtes :

Axl Rose et Slash, plus vrais que nature.
(Oui, Axl Rose aussi est une femme)

Bref, l'autre jour, j'étais à une soirée déguisée Walt Disney. Il est très dur pour moi de ne pas vous livrer des photos scoop de Pinocchio se baffrant de pizza pendant que Lilo de Lilo et Stitch picole à côté de lui à moitié nue, ou encore de Mowgli et Lili la Tigresse se roulant des pelles sur le canapé, mais je n'en ferai rien, je respecte la vie privée des gens, moi, je refuse de m'abaisser à livrer des photos compromettantes de célébrités : elles risqueraient de toutes se retrouver dans la presse à scandale, et c'en serait fini des rêves de nos chères petites têtes blondes. (Rappelons à ce propos que l'autre jour, alors qu'il pleuvait, un élève de cinquième m'a encore annoncé que "Eh madame il pleut des chattes et des chiennes aujourd'hui !". Mais passons). Bref, je ne vous dirai rien. 
Ah c'est déjà fait ? Ah ben merde, bon ben tant pis alors. 



Alors n'ayons pas peur des mots, disons-le haut et fort : Lilo est une traînée (en même temps, porter des vêtements aussi courts si jeune, ça n'augurait rien de bon), Pinocchio boit (rien qu'à voir son attitude déplorable au Pays des Jouets, à fumer le cigare et à jouer au billard, cela dit, on pouvait se douter qu'il allait mal finir), Lili la Tigresse est enceinte d'un sauvage, et sachez que ça s'encanaille sévère au Pays Imaginaire ! 

Je n'étais pas en princesse, non. Eh non. (Mais c'est uniquement parce que, contrairement à d'habitude, c'était une soirée déguisée). 
J'étais en Wendy, donc. Parce que c'était plus facile à faire comme déguisement, d'une part, et aussi parce que c'était une bonne excuse pour emmerder tout le monde toute la soirée : "Bon, allez les enfants, c'est fini les conneries, il faut grandir maintenant !". (Ils ont malheureusement eu raison de moi et j'ai fini complètement saoule dans un coin à rire grassement avec les enfants perdus). 

Il n'y avait ni prince ni princesse, donc, étrangement. Il y avait par contre : Wendy (moi),  Lilo, la fée bleue, la Fée Clochette, Blanche Neige, Lili la Tigresse, Jafar, Merlin, Peter Pan, Mowgli, Pinocchio, Crochet, Mouche, et j'en passe, mais bon autant dire que y avait quelques filles sexy mais qu'aucun mec ne faisait rêver (y avait que des méchants et des vieux, quoi). Mowgli était assez appétissant dans son petit slip rouge mais bon, c'est le mec de Lili (et ce depuis quelques années, en fait) (eh oui, scoop numéro deux : ça fait des années que ça dure !). Je vous annonce aussi que Pinocchio est avec la fée bleue (l'amour médecin, le syndrome de l'infirmière, tout ça, mais on en a déjà parlé). Simplet était assez mignon, aussi, cela dit, et il a eu un certain succès (rapport à son petit côté Bruce Willis). 

Bref, en tant que Wendy, j'aurais évidemment dû tenter ma chance avec Peter Pan. Mais bon, soyons honnête, Peter Pan n'est pas un très bon parti. Peter Pan, il vient te chercher chez toi la nuit pour t'emmener voler à travers les étoiles jusqu'à l'île enchantée, et puis une fois sur place il passe sa journée à faire le con avec les enfants perdus et à draguer des sirènes, donc bon, on le connaît, hein, merci bien. Et puis y a toujours la Fée Clochette qui rôde, rivale redoutable quoiqu'un peu trop relou pour espérer séduire un homme un jour (paraît que les hommes aiment les emmerdeuses, cela dit).

Tout ça pour dire que c'était une soirée où aucun mec n'avait voulu se déguiser en prince, et honnêtement on les comprend parce que les princes de Walt Disney, avouez, ils font moyen envie. (A la fin de la Belle et la Bête, quand la bête se transforme en prince, c'est un peu le seul moment où il fait authentiquement peur, en fait). Y avait bien un petit Aladdin, aussi, et Aladdin c'est bien, sauf que son tapis volant marchait pas, alors je me suis vite désintéressée (imposteur, va !). 

Il n'y avait ni Bambi, ni Panpan, ni Clochard (le bad boy en chef) (Clochard, c'est un peu le Dylan McKay de Walt Disney), mais bon, avouez que ç'aurait été un peu galère à faire. Et puis Bambi et Panpan, entre nous, tout le monde a bien compris qu'ils étaient complètement gay (même si à un moment ils essayent de faire diversion en nous faisant croire que Panpan se tape une grosse lapine avec beaucoup de rouge à lèvres et de far à paupières bleu). Et puis sinon j'aime pas les chiens. 

J'aurais bien rencontré Stitch, par contre. (J'ai toujours eu un faible pour les animaux de dessins animés - un de mes premiers béguins a d'ailleurs été pour Petit Tonnerre dans Yakari, mais faut me comprendre : avouez qu'il est quand-même super sexe avec sa petite mèche blonde rebelle, surtout quand il part galoper dans le désert parce qu'il a été appelé par l'esprit des chevaux). 

Ou Gus. Gus, c'est mon chouchou. Je l'aime tellement. Si un mec s'était déguisé en Gus, je pense que ma vie n'aurait plus jamais été la même...


Vous allez me dire que je suis exigeante. Je sais. 
(En même temps il suffisait de mettre un bonnet vert et un t-shirt jaune, hein).

Bref, tout ça pour dire qu'on ne trouve pas forcément l'amour aux soirées Walt Disney, quoi. 
Comme quoi, encore une fois, Walt Disney, c'est vraiment une grosse arnaque. 

Sinon, à propos de dessins animés, j'ai découvert récemment qu'il y allait bientôt y avoir une expo au CentQuatre faite à partir d'objets "de rupture" récoltés auprès des particuliers : Le Musée des Coeurs Brisés Fait Une Collecte. C'est le moment ou jamais de mettre un peu de vous dans une expo et de faire vivre l'art à l'aide d'une vieille brosse à dent ou d'un vieux caleçon. Un bon moyen de faire sa Sophie Calle, donc (qui a écrit un livre intitulé Douleur Exquise où elle raconte sa rupture de cinquante façons différentes - et d'ailleurs c'est ironique parce que Gentleman Joe me l'avait justement offert, je pourrais donc le donner ("mise en abyme", tout ça), mais bon, en fait non, parce que j'y tiens), mais j'ai pas gardé grand chose de mes histoires, en fait. Enfin sauf un gros Monsieur Patate offert par Mister Duplicity (mise en abyme intéressante, là aussi, d'ailleurs, j'ai envie de dire), mais y a no way que je donne mon Monsieur Patate, j'y tiens trop, je veux dire attendez il a des moustaches et des oreilles de rechange dans son ventre, quoi !!! (Ne jamais se débarrasser inopinément d'un homme qui a des moustaches et des oreilles de rechange : on ne sait jamais).

Bon et à part ça dans quelques jours je me fais opérer des yeux, dans l'espoir évident que ça changera ma vie. Je vous raconterai.





samedi 13 octobre 2012

Mars, Vénus, et ta soeur.

(L'homme est une femme comme les autres)



Je suis malade. Je viens de passer deux jours dans mon lit en pyjama à regarder des films. O joie.
Seul problème : je n'ai plus rien à manger. Et j'ai la flemme de sortir. Du coup, j'ai envisagé d'appeler Olive pour lui demander de débarquer chez moi avec de nouveaux films et une pizza. Mais bon, je ne voudrais pas le contaminer. Et puis il bosse sûrement. (Du coup, je blogue).

Olive, c'est mon pote.
L'autre jour, quand j'ai dit à Olive que j'avais mal au dos - juste comme ça, dans la conversation -, il a traversé tout Paris pour venir me masser chez moi (je ne le lui avais évidemment pas demandé !) puis boire un verre avant d'aller dîner avec des potes.
Il n'a rien tenté, ce n'était pas le but.
Il voulait juste être gentil.
Bref, Olive, c'est mon pote. Il est là pour moi, et il n'a pas l'intention de me sauter. 
Comme quoi, ça existe.

J'écris tout ça parce qu'on m'a beaucoup répété qu'une des choses qui ressortaient de ce blog, c'était que j'étais très remontée contre les hommes. ("T'as pas lu le blog de Bayane ? Eh ben prépare-toi, mec, parce que les hommes en prennent pour leur grade !").
Mon discours serait donc plus cynique que romantique, plus rageur et désenchanté que rêveur.
Je serais une midinette, oui, mais surtout une midinette qui a la rage.
S'il est ressorti de mes discours que je pense que tous les hommes sont des enfoirés, alors je voudrais revenir là-dessus.

Oui : aujourd'hui on va parler - sujet jamais abordé sur ce blog - des relations hommes-femmes.
(Eh ouais, que voulez-vous, je suis comme ça, moi : j'ai plus d'une corde à mon arc !).

J'ai beaucoup d'amis mecs : Olive, Alf, Cuzco, Junior, Phoebus, Gaspard, Sugar Daddy, Marco, Ahmed, et j'en passe. Je n'ai couché avec aucun d'entre eux, et même s'il y a parfois eu ambiguïté au tout début, on est vite passé outre.
Tous ces garçons sont donc mes amis. De vrais amis. Que j'aime beaucoup. Des mecs qui, comme Olive, m'appellent régulièrement pour me voir, apprécient ma compagnie, se soucient de mon bien-être, et n'ont PAS d'idées derrière la tête.
Même s'il leur arrive de jouer à me draguer ("Bayane, tu sais bien que j'ai fait un môme à Lucie uniquement pour te rendre jalouse"), il n'en est rien. Ils sont d'ailleurs, pour la plupart, en couple.
Ils sont donc la preuve qu'on peut s'intéresser à moi sans pour autant vouloir me sauter.
Ils sont aussi la preuve qu'il existe plein de mecs très bien qui sont capables d'aimer des femmes, de leur être fidèle, voire même de les épouser et de leur faire des enfants. Qui peuvent souffrir par amour, aussi, bien sûr : j'ai ramassé certains d'entre eux à la petite cuillère après des ruptures, je les ai vus souffrir à cause de nanas qu'il aimaient, je sais que ça arrive aussi aux hommes, je ne suis pas idiote.
J'ai par ailleurs plein d'amies filles en couple, et j'ai moi-même vécu six ans avec un mec très bien, je suis donc au courant que l'amour existe, et pas seulement dans mes rêves les plus fous.

J'ai été en couple avec des hommes, je sais que ce ne sont pas tous de gros queutards sans coeur. (Je sais aussi que toutes les femmes ne sont pas des midinettes romantiques).
Je SAIS que, dans le fond, en dépit de nos différences, on n'est pas si différents. Je côtoie des garçons tous les jours depuis ma plus tendre enfance et, contrairement à mon amie Candy, qui n'a grandi qu'avec des filles, je ne vois pas les hommes comme un immense mystère à élucider. Il n'y a pas "les hommes" d'un côté et "les femmes" de l'autre. Il y a, avant tout, des individus, on est tous différents et on est tous dans le même bâteau.
Je sais, j'enfonce des portes ouvertes, mais il faut que ça soit dit.

Et pourtant.
Côtoyer des hommes d'aussi près est aussi la raison de mon double discours.

J'ai grandi avec un père coureur de jupons qui trompait toutes ses femmes, s'en vantait, et me demandait de le couvrir. J'ai grandi avec un père capable de raconter à table que A lui plaisait à priori davantage que B et qu'il avait envisagé de quitter B pour A, mais que depuis qu'il avait couché avec A et découvert qu'elle avait de tout petits seins alors que B, de son côté, avait des seins énormes, il hésitait (de saines motivations, donc). J'ai grandi avec un père qui, quand j'avais 19 ans, m'a engueulée d'aller boire un verre avec un "ami" :
- Un ami ? Donc tu n'as pas l'intention de coucher avec lui ?
- Ben... non.
- C'est pas bien, ce que tu fais, Bayane. Tu vas pas boire des verres comme ça avec un mec si t'as pas l'intention de coucher avec lui. T'es une allumeuse. Ce mec il veut évidemment coucher avec toi. Il n'irait pas boire des verres avec toi s'il voulait pas coucher avec toi. C'est pas bien de ta part.
Cette conversation m'a énormément marquée. (J'en ai d'ailleurs parlé après coup avec le mec en question - "Donc c'est dégueulasse de ma part de venir boire un verre avec toi si je veux pas qu'on couche ensemble ?" - qui a juste maugréé "Ben...Euh...", un peu embarrassé).
Outre le fait que mon père m'engueulait de ne PAS avoir l'intention de coucher avec un mec (et croyez-moi, ça marque), mon père venait purement et simplement de m'enseigner que si un mec m'adressait la parole, c'était qu'il voulait coucher avec moi. Pas "sortir avec moi", hein. Juste "coucher avec moi". Point. Et que les relations homme-femme se résumaient à ça.
Je sais qu'il avait tort. J'en suis revenue. Mais.
Dans bien des cas, la vie lui a donné raison.

Il n'y a pas de plus grands cyniques que les idéalistes déçus.


C'est vrai que je ne fais pas confiance aux hommes.
Quand, dans une soirée, je passe des heures à discuter avec un garçon charmant qui a l'air de vraiment s'intéresser à moi, qui me pose plein de questions et avec qui je m'entends bien, il y a toujours cette voix au fond de ma tête qui pense "Ouais, mec, t'as l'air tout gentil là comme ça, mais soyons honnête : on sait tous les deux très bien que si je rentre avec toi ce soir - et c'est ce que tu veux - demain matin tout sera différent : tu seras distant, tu ne sauras pas quoi inventer pour te débarrasser de moi, et tu ne me rappelleras jamais").  

Pourquoi les filles d'aujourd'hui ont-elles tellement tendance à penser que les mecs sont des queutards sans coeur ?
- Parce que, depuis qu'elles sont pubères, des mecs leur demandent de leur tailler des pipes dans la rue après leur avoir dit bonjour (ou pas). Ben oui, c'est con, mais c'est une donnée que les jeunes filles enregistrent.
- Parce qu'elles ont toutes été les "victimes" de mecs sans scrupules qui n'en avaient qu'après leur cul et qui leur ont sorti le grand jeu pour ensuite disparaître salement sans laisser d'adresse. (Et, dans ces cas-là, même si tu as "baisé" aussi, ben t'as surtout la forte impression de t'être fait baisée).
- Parce qu'on le leur répète depuis toujours, aussi, tout simplement.
Même Cuzco, un romantique qui m'a aimée pendant un an, me l'a dit l'autre jour : "Mais ça on l'a tous fait un jour, Bayane. Et plus d'une fois. Comment tu crois qu'ils baisent, les mecs ? En surfant sur les rêves des nanas ! On baiserait comment, sinon, d'après toi ? Ben ouais, c'est dégueulasse, mais c'est comme ça".
Tous mes potes - garçons et filles - le pensent et le répètent : quand un mec "fait son romantique", c'est quand-même, et avant tout, une stratégie machiavélique pour te pécho ! 



Bref, mon père n'a pas inventé ce discours selon lequel les hommes veulent baiser les femmes, un point c'est tout, et sont prêts à tout pour y arriver.
On a tenu le même discours à BB au même âge. Alors qu'elle commençait une histoire avec un homme plus âgé (ils sont restés ensemble neuf ans), son oncle a tenté de "la mettre en garde contre les hommes" :
- Mais ma petite chérie, il s'intéresse qu'à ton cul ! T'es de la chair fraîche pour lui, c'est tout.
- Mais arrête ! Je te dis que non. J'ai peut-être que 19 ans, mais je sais reconnaître une histoire d'amour quand j'en vois une ! C'est pas que du cul, je te dis.
- Mais ma BB, les hommes ils veulent du sexe, c'est tout ! Et ils sont prêts à te raconter n'importe quoi pour ça. Un mec, ça te promet monts et merveille, ça t'invite à le rejoindre à New-York, et puis ça disparaît le lendemain matin en te laissant seule dans ta chambre d'hotel.
- T'as pas fait ça ??!!
- Mais bien sûr que si j'ai fait ça !! Un mec, c'est comme ça. Point.

Ce discours est partout : les mecs veulent baiser, point, et une fille qui n'est pas au courant est une grosse naïve. On le véhicule tous - hommes et femmes - même si on sait que dans le fond c'est plus compliqué que ça, même si on sait que c'est un stéréotype.
Les femmes le tiennent parce qu'elles sont déçues et en colère et parce qu'elles veulent avoir l'air lucides et désabusées.
Mes amis mecs, tout hommes casés qu'ils sont, le tiennent autant que les autres, pour rire, par cynisme, pour le plaisir d'être "politiquement incorrects", pour faire les coqs aussi, pour entretenir une image de l'homme comme prédateur.
- Il a pas essayé de te baiser ?! Ah merde. Ben c'est que tu lui plaisais pas. Sinon crois-moi il se serait pas gêné. 
- Il a pas essayé de te baiser ?! Hein ?! C'est impossible qu'il ait pas eu envie de te baiser. C'est qu'il est homo.
- He didn't try to fuck you?! How ungentlemanly! I don't trust this guy one bit ;)

Mais ça fait partie d'un discours plus général, qui inclut les femmes : la thèse actuelle est que tout le monde (quel que soit son sexe) veut juste "baiser".
Moi aussi, si on lit mon blog, avec toutes mes blagues comme quoi j'ai envie de suivre Isidor dans sa salle de classe pour lui arracher ses vêtements avec les dents, on peut penser que je suis une "femme libérée" qui ne cherche qu'à s'envoyer en l'air avec de beaux mecs. Ce qui est faux.
Mais - dans mon milieu du moins - tout cela fait partie de l'humour noir ambiant.
Hommes et femmes, on entretient tous ce discours. On est tous plus ou moins des romantiques et pourtant : on reprend ces stéréotypes "pour rire" et du coup on les véhicule et on les fait nôtres.
On prétend tous être d'un cynisme infini.
Pourquoi on fait ça ?
Parce que ça nous protège. (Même si, en fait, dans le fond, sur le long terme, ça nous fait plus de mal que de bien, parce qu'on finit par y croire).
Parce que - du moins, encore une fois, dans le milieu où j'évolue - envisager qu'il puisse y avoir des sentiments en jeu, c'est passer pour un naïf, un romantique, une midinette. C'est se faire des idées. Or, à nous, "on ne nous la fait pas".
Parler de sexe crument et avec cynisme, ok. Parler d'amour, la honte. Pas parce qu'il est honteux d'être amoureux, mais parce qu'il est honteux d'y croire encore.
Ainsi, dans ce blog, il m'arrive de tenir des propos atrocement cyniques, voire choquants. Quand je dis que je suis une midinette romantique, je le dis en me moquant de moi-même, et je m'arrange toujours pour dire un truc bien crade après coup pour contrebalancer. Je ne le fais pas consciemment, mais force est de constater que je le fais.
Si je dis que les mecs veulent juste niquer, c'est pour avoir l'air "lucide". Parce qu'être une midinette, c'est "se mettre des oeillères". (Sugar Daddy : "You're a dreamer. And dreamers are easily played"). Parce qu'y croire encore, c'est prendre le risque d'être déçue. Parce que j'ai appris à m'attendre au pire. Parce que, dans un sens, c'est vrai, je n'y crois plus.
Mais je sais aussi que j'ai tort.






jeudi 11 octobre 2012

Boobs ahead !!


Nous sommes à ce jour presque arrivés à un total de 10400 pages consultées.
Du coup, je me vois dans l'obligation d'enlever le haut.
Chose promise chose due.

Mais d'abord, je vais vous raconter ma vie. (Ben oui. Malheureux. Vous avez cru quoi ?).
(Ca va les filles ? Non parce que là on est entre nous, hein. Les mecs ont déjà arrêté de lire pour aller chercher les photos en bas).

Ma vie, donc.
Je suis malade. Je suis au lit en pyjama.
(J'essaye de contrebalancer à l'avance le glamour insoutenable de la suite de ce post).
J'ai mal à la gorge. J'ai mal à la tête. J'ai rien à manger. J'ai des copies à corriger.
Je vais donc me traîner jusqu'à la boulangerie la plus proche (ben oui quand on est malade on se nourrit de viennoiseries, non ?) avant de lancer un DVD. (Trop dur la vie).

Chers lecteurs, c'est à Martin Cannavo que vous devez ce post.
(I'm such a name dropper).
Il a en effet beaucoup insisté pour que j'honore toute promesse faite à mon lectorat. 
Sans lui, vous n'auriez probablement eu droit qu'à la photo en haut de ce post (qui cela dit est fort jolie, reconnaissez, et a été ma photo de profil sur Facebook pendant de longues semaines, du coup on peut dire que c'est un peu une partie de moi quand-même - non ?) (Sugar Daddy m'a même fait l'immense honneur de croire que c'était moi) (quoique maintenant que j'y pense je ne sais pas comment je dois le prendre : Sugar, est-ce que ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vus ?) (et surtout : crois-tu vraiment que je suis le genre de fille à mettre une photo d'elle seins nus en profil Facebook ?) (dit-elle, avant de poster sur internet une photo d'elle en petite culotte) (Hum).

Au lieu de ça, vous allez avoir l'immense privilège de me voir en chair, en os, et en pute. 
(Ferai-je concurrence à Martin ET Scarlett grâce à ma folle prestation ?).
Je vous livre en effet aujourd'hui et en exclusivité quelques photos de mon tournage du week-end dernier.  (Je vous l'avais dit : TOUT est vrai).
(Par contre je n'ai pas eu l'honneur d'être éviscérée par le singe, malheureusement. Ben oui, il avait déjà buté Margot et Claire juste avant moi, donc bon... Tant pis).

- Moi : Non mais je vais pas vraiment montrer une photo de mes seins, c'est pas possible. Par contre maintenant qu'il y a les photos du tournage, je peux leur montrer mon cul !
- Martin : Mais on s'en fout de ton cul !
- Moi : (Blessée au plus profond de mon âme) Tu ne penses pas vraiment ce que tu dis !
(Oui, depuis que Martin Cannavo m'a vue tituber et manquer de me prendre une table basse en raison de mon taux d'alcoolémie avancé, je m'autorise à l'appeler par son prénom).

Voilà des photos du tournage, donc.


Ta-daaaah. 
Voilà : je ressemble à ça.  
(Ben non, dites, je vous montre ma culotte, je vais pas en plus vous montrer ma tête) (Rho l'autre, eh). 

Bon et sinon rien à voir, mais je vous livre aussi une chanson de Why?
(Tant de bonheur en un seul post).


mardi 2 octobre 2012

Hello sailor !

(la fille de joie, le marin, le singe tueur, le mannequin et le prof de maths)

 

 

Chers lecteurs, pardon. J'avoue, je vous ai lamentablement abandonnés ces deux dernières semaines.
J'ai été très prise par ma petite vie de patachon, voyez-vous.
Et aussi, j'ai pas grand chose à raconter. En fait.
Mais comme vous réclamez tous des nouvelles à cor et à cris (on se m'arrache, ma parole), j'ai décidé de m'exécuter et de vous envoyer un petit post/carte postale de par chez moi.
(Non, je ne suis pas en Italie, juste j'aime bien cette chanson).
Ca va être un post tout en vrac, je vous préviens tout de suite.
Post que je dédie par ailleurs à MoMA, qui m'a dit l'autre jour "J'aime bien ton style. Tu écris comme tu parles, ça me donne l'impression que tu es là", ce qui est probablement une des choses les plus touchantes qu'on m'ait dites à propos de mon blog. Du coup MoMa, ma petite rock star en sucre, ce post est pour toi. (Tu me manques).

Avant toute chose, je tiens à vous dire que mes élèves vont bien, merci.  
(Même Harrystote et Weed-Berlyne semblent survivre à l'école en dépit de leurs prénoms).
Ils apprennent tous, peu à peu, jour après jour, toute sorte de choses sur la vie, l'amour, la mort, le devenir, tout ça. Exemples :
- Aaaah.... C'est comme ça que ça s'écrit un "cochon d'Inde" ?! Mais moi j'ai toujours cru que c'était la fusion entre un cochon et une dinde !
- Aaaah, alors les brésiliens ils parlent portugais parce que les portugais ont été s'installer là-bas ?! Moi je croyais que c'était les brésiliens qui étaient allés au Portugal pour apprendre la langue !
- Et les indiens d'Amérique, ils s'appellent des indiens parce que les indiens ils ont colonisé l'Amérique, c'est ça ?
- Mais en Australie y avait personne avant, si ? Non mais je veux dire avant avant avant ?
- Les anglais ils ont été prendre leur pays aux indiens ?! Vas-y comment ça se fait trop pas, sérieux, t'as vu ? J'avoue ça se fait trop pas, ma parole, vas-y. 
Sinon j'ai mis mes premières heures de colle, écrit mes premiers mots dans des carnets de correspondance, et récolté ma première signature "de parent" au crayon de couleur (trop mignon).
(En même temps à leur âge, un jour, j'ai moi-même essayé d'imiter la signature de ma mère : j'avais d'abord dessiné, comme elle, un grand C comme Céleste (Céleste, la femme de Babar, oui. Voilà. Ca y est. Ma véritable identité est enfin révélée au grand jour), avant d'écrire dessus, consciencieusement : Bayane Mosby) (un échec, donc).

Bref, tout va bien. Je n'avance pas des masses sur le front Isidor, par contre, je suis navrée. Pourtant il n'arrête pas de venir me parler quand par hasard on se croise dans les couloirs (parce que le reste du temps on bosse, en vrai) mais l'autre jour, quand je lui ai parlé du restau vietnamien à côté du bahut (où on peut manger des nouilles sautées au requin et au kangourou) et qu'il m'a dit, enjoué, "Cool, ben tu me préviens la prochaine fois que t'y vas ?", j'ai... j'ai bafouillé, et j'ai dit - c'est horrible - que ben euh en fait moi j'y vais jamais mais euh les autres ils y vont souvent en fait si tu veux donc je euh... Horrible. Affligeant. J'ai eu envie de me pendre.
(La famille Mosby, handicapés de la drague depuis 1805).
Bref, on n'est pas rendus.
(Je devrais évidemment rattraper le coup et aller le voir dans sa salle pour l'inviter à déjeuner, mais - soyons lucides - si je fais ça, je risque de me retrouver plantée dans l'encadrement de sa porte à bredouiller, paniquée, que je suis là parce que j'ai une question urgente à lui poser sur la Mésopotamie).

Par ailleurs, entre temps, le collège entier a décidé que je devais épouser Alf, qui s'est d'ailleurs gentiment proposé pour me faire des enfants ("Si toi et moi on a des enfants..." m'a t-il dit au dessert l'autre jour, à propos de rien). J'ai eu beau lui dire que je voulais appeler mon fils Pirlouit, ça ne l'a pas dissuadé (si c'est pas de l'amour, ça). En même temps, Alf et moi, avec nos deux bonnes tignasses de rouquins et sa pilosité foisonnante, on pourrait faire des petits ours, ça serait rigolo. Mais bon, Alf est prof de maths (il entretient le cliché), et, même si j'étais prête à passer outre la queue de cheval et le pantalon en velours vert côtelé - je ne le suis pas -, certains obstacles resteraient infranchissables (pas autant que le pantalon en velours et la queue de cheval, cela dit). En effet, quand je cite Romain Gary, Alf me répond en citant Gödel. (Peut-être a t-il lu A Date with Ariane, le petit malin ?). Bref, nos échanges sont de haute volée, je vous l'accorde (ça frime à la cantine), mais on avance assez peu. (Je ne suis pas très bonne en maths). (Reprenons : je suis une quiche intersidérale en maths). (En seconde, j'ai eu un 3/20 de moyenne. Mais c'est uniquement parce que le prof avait remonté la moyenne de tout le monde de 1,5 points).


Sinon je suis récemment tombée éperdument amoureuse de Romain Gary, mais hélas, Romain Gary est mort en 1980, un an avant ma naissance, à l'âge de 65 ans...
Encore une belle histoire d'amour qui n'aura pas lieu à cause d'une sombre histoire de timing.

Voilà voilà. Hum.
Je vous présente toutes mes confuses, je n'ai malheureusement rien de plus croustillant à raconter. On ne me dépose pas des missives d'amour ni des peignes pubiens dans mon casier, moi. 
Oui parce que l'autre jour, Lady V est entrée dans son bureau à la fac pour découvrir qu'un de ses collègues s'y était introduit en son absence pour déposer sur sa table 1) une lettre d'amour et 2) un petit peigne. "Oh, un peigne de poupée, c'est mignon", s'est-elle tout d'abord exclamée, un peu interloquée. Puis elle a lu la lettre. Lettre qui lui révélait la nature réelle du mystérieux petit peigne.
...
Un peigne pubien. Un peigne pubien, quoi.
Bref.

Autre petite anecdote en passant : l'autre jour, j'ai reçu un message de quelqu'un (Martin Cannavo) dont je tiens à respecter l'anonymat (c'est Martin Cannavo), qui a répondu à un message que je lui avais envoyé (à Martin Cannavo). Martin Cannavo m'a écrit, quoi. MARTIN CANNAVO M'A ECR... Enfin bref, voilà, quoi, la routine. Hum. 
Martin Cannavo à qui je lève mon verre pour son ascension fulgurante dans le Top 10 du blog (un peu l'apothéose de sa carrière, quoi).
En effet, il ne vous aura pas échappé que Ma Sélection Automne-Hiver est désormais n°2, juste après Me, Myself and I Scarlett Johansson, et a donc supplanté, en un mois seulement, les cinquante-trois autres papiers que j'ai écrits dans les huit derniers mois. (On remarquera que pas un seul de mes papiers censés être les meilleurs ne figurent dans ce top 10, d'ailleurs).
Bref, disons-les choses comme elles sont : je pourrais me vanter d'attirer les foules non pas avec mon cul mais avec mon esprit, oui, sauf qu'en fait non. Soyons honnêtes, n'ayons pas peur des mots : j'attire les foules avec le torse de Martin Cannavo et les nichons de Scarlett Johansson.
(Je suis une grosse pimp, quoi).
C'est donc un peu à eux que je dois ma gloire. Et mes 9800 pages consultées à ce jour.
(Les gens arrivent désormais quasiment aussi souvent sur le blog en tapant "Martin Cannavo" qu'en tapant "Ich bin eine midinette").
Supportant mal la concurrence, j'ai donc décidé que j'allais moi aussi donner de ma personne pour faire de l'audimat. (Non mais). Je vous annonce donc que c'est décidé : à 10 000 pages consultées, j'enlève le haut !
(Après tout, j'ai vu Martin Cannavo en caleçon un nombre incalculable de fois à son insu, et je pense qu'il est du coup un peu de mon devoir de lui montrer mes seins. Si si. J"insiste. Ca n'est que justice).

D'ici-là je vais travailler mon rôle de fille de joie pour ce week-end. Eh oui : non seulement je sais susciter l'intérêt de tous les mannequins et acteurs de France et de Navarre (réunis en toi, donc, Martin), mais je suis moi-même en passe de devenir une grande actrice.
En effet, suite à ma merveilleuse performance dans leur dernier film où j'incarnais superbement une vierge à tête de cerf sacrifiée sur la place du marché par le gourou du village (mon frère) - un rôle muet que j'ai su interpréter avec talent même si on ne voyait pas mon visage (huhu) - mes cousins et amis m'ont à nouveau recrutée pour leur nouveau film. Cette fois-ci - grosse promotion - je suis une pute dans un bordel londonien du 19ème siècle. A moi les bas, les porte-jarretelles, la dentelle blanche, les bottines lacées, et les beaux marins. Je suis en effet censée recueillir dans mes bras mon copain Vince - marin fraîchement débarqué en ville - à la suite d'une violente démonstration de virilité au comptoir du bordel. Tout un programme. (Enfin ça, c'est avant que le singe tueur ne vienne m'éviscérer) (si j'ai bien compris).
Aperçu des personnages principaux :

moi
mon marin

le singe tueur

(cela dit, je pense qu'il aura plutôt une queue de pie et un haut de forme)
(ben ouais : sinon c'est pas crédible, vous voyez)


Je me vois déjà en Lauren Bacall dans Le Port de l'Angoisse, avec son Humphrey Bogart de marin. 



(J'espère qu'il me laisseront jouer la scène du sifflement).



 Je vous raconterai. 


Sinon je vous préviens : j'essaye très fort de vous faire croire que je ressemble à Lauren Bacall, mais à en croire le dernier article de notre cher odieux, je suis une gourde nymphomane à couettes et je ressemble à ça (la photographie exacte d'une fille intelligente ET drôle, donc) :


(le pire c'est que ça n'est pas complètement faux)
(enfin avec les seins en moins, quoi)
(haha)